Sensibilisation sur le lagon

18 janvier 2018

Sécurité en mer

La gendarmerie maritime, un des acteurs de l’opération coordonnée par la direction des Affaires maritimes du gouvernement

Depuis plusieurs années, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie organise chaque été une campagne de sensibilisation à la sécurité en mer. Dans ce cadre, la direction des Affaires maritimes a piloté dimanche 14 janvier une journée d’information et de pédagogie sur le lagon, afin d’informer les plaisanciers sur les règles et les gestes de prudence à observer. Environ 600 personnes ont été “touchées”.

On ne rigole pas à la barre d’un voilier ou d’un bateau à moteur. Naviguer en haute mer ne s’improvise pas. Sillonner le lagon encore moins. Les dangers ne manquent pas. Le respect des règles de sécurité et des gestes élémentaires de prudence permet d’en déjouer certains. Mais, si l’on se penche sur les interventions déclenchées par le MRCC*, on constate que bien souvent le matériel de sécurité embarqué affiche des défaillances.

C’est dans cette optique que la direction des Affaires maritimes, appuyée par le personnel et les moyens nautiques des Sauveteurs en mer, du service de la mer et de la protection du lagon de la province Sud, des gendarmeries maritime et nationale, a pris la mer dimanche pour aller à la rencontre des plaisanciers et autres usagers du lagon.

Ne pas improviser, prendre ses précautions

L’objectif n’était pas de constater les infractions à la réglementation, encore moins de verbaliser les contrevenants. Mais bien d’exercer un contrôle préventif du matériel de sécurité et surtout de sensibiliser le public à travers des conseils (sur l’importance de bien entretenir son matériel entre chaque sortie en mer, par exemple), de l’information et la distribution du tout nouveau Guide de la sécurité en mer (voir ci-dessous).

De 8 heures à 15 heures, 410 personnes (pour 135 navires) ont ainsi été abordées sur le secteur de Nouméa et Mont-Dore. À bord de la Croix du Sud et de Utah (Société nationale de sauvetage en mer), de la vedette Dumbéa (gendarmerie maritime), des embarcations de la brigade nautique de Nouméa (gendarmerie nationale), et des bateaux Djeu Kuru, Noddi et Améré (province Sud), une flottille de pédagogues ont dispensé la bonne parole. Du côté de Koumac, les Sauveteurs en mer ont touché 50 marins (22 bateaux), alors que sur La Foa et Moindou, les agents de la direction de l’Environnement de la province Sud entreprenaient 120 personnes (32 navires). D’autres moyens ont été déployés à Lifou. Au total, environ 600 usagers du lagon ont donc été sensibilisés autour du slogan « Sur le lagon pas d’improvisation, je prends toujours mes précautions ».

Pas d’évolution notable

« Il nous faut inlassablement répéter les consignes, rappeler les règles de base », indique Sylvain Rabeau, directeur adjoint des Affaires maritimes. Mais les messages dispensés chaque année finissent-ils par porter leurs fruits ? « L’accidentologie ne connaît pas d’évolution notable, ni dans un sens ni dans l’autre. Les chiffres dont nous disposons ne nous permettent pas d’affirmer que les choses s’améliorent ou que la situation se dégrade. »

Démarrée début janvier, à l’aide de bandeaux informatifs accrochés sur des sites internet spécialisés dans le maritime, la campagne d’information sur la sécurité des loisirs nautiques se poursuit ces jours-ci. Le nouveau guide – qui compile différentes fiches thématiques proposées jusque-là – sera diffusé sous son format livret dans les capitaineries, les commerces spécialisés, les shipchandlers ou encore certaines administrations.

* MRCC : Maritime Rescue Coordination Center, ou Centre de coordination de sauvetage maritime
La journée de dimanche a été consacrée à la sensibilisation des plaisanciers et usagers du lagon

 

Principaux messages diffusés

- Respecter la motorisation maximale inscrite sur la plaque signalétique du navire. Le non-respect de cette limite engendre des contraintes structurelles, ainsi qu’une modification de la flottabilité/stabilité pouvant mettre en danger les usagers.

- Alerter les secours à temps et par des moyens adaptés : préférer la VHF qui peut être entendue de tous.

- Déclarer les VHF et les balises auprès de l’ANFR, Agence nationale des fréquences radio (licence gratuite), ce qui permet d’identifier le navire concerné par une détresse.

- Raccorder le GPS à la VHF, afin de pouvoir transmettre la position lors d’un message de détresse par radio SMDSM (Système mondial de détresse et de sécurité en mer).

 

Un nouveau guide

Édité par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et tiré à 4 000 exemplaires, le nouveau Guide de la sécurité en mer (à télécharger ci-dessous) se présente sous la forme d’un livret attractif de 40 pages divisé en neuf chapitres : « Avant de partir, ayez le sens marin », « Le matériel de sécurité », « Les astuces pour naviguer en sécurité », « Communiquer en mer », « Se sauver et sauver les autres », « Le balisage maritime », « Prévenir les abordages en mer », « À chaque activité ses règles » et « La pêche et le respect de l’environnement ». Il fournit également l’ensemble des adresses, contacts téléphoniques et autres sites internet à connaître.

Le guide est également disponible en version web, sur le site de la direction des Affaires maritimes et sur celui du MRCC.

Guide