Première édition de la Journée de la mer
13 juillet 2017
Le Cluster Maritime Nouvelle-Calédonie a tenu, mercredi 12 juillet, sa première Journée de la mer. Un nouveau rendez-vous des acteurs maritimes pour échanger sur l’avancée de leurs travaux, dans l’objectif de bâtir la stratégie bleue de la Nouvelle-Calédonie.
Un an après les états généraux de la mer, qui avaient permis d’identifier des thèmes d’études prioritaires confiés à des groupes de travail constitués au sein du Cluster Maritime Nouvelle-Calédonie (voir encadré), l’heure est à un premier bilan. « La Journée de la mer sera un rendez-vous annuel, explique Lionel Loubersac, manager de la structure. Elle doit permettre de faire un point sur l’avancement de nos travaux, de valider les suggestions qui en découlent et de traiter des sujets pointus ou transversaux qui nécessitent la participation du plus grand nombre. L’idée est de créer une interface et de recruter éventuellement de nouveaux membres. »
Cinq sujets phare
Parmi les sujets présentés lors de cette première édition, il a notamment été question du besoin de données spatialisées marines (comment créer un plan d’occupation des sols, à l’échelle maritime ?), des politiques à développer en matière de tourisme nautique et de formation, des technologies, et de la filière des navires en fin de vie.
« En Calédonie, le parc de bateaux est vieillissant, indique Lionel Loubersac. On sait que 10 000 navires auront bientôt 50 ans. Que souhaitons-nous en faire ? Les couler pour créer des récifs artificiels ? Ou créer une filière de déconstruction ? ». Autant de choix à faire qui préciseront le cap à donner à la stratégie maritime du pays.
Développer et protéger pour mieux rayonner
« La tâche est immense, a déclaré le président du gouvernement Philippe Germain. Il s’agit d’un chantier au long cours dont les objectifs sont de concilier développement économique et protection du patrimoine pour faire de notre mer, et notamment de notre parc naturel de la mer de Corail, la carte de visite de la Nouvelle-Calédonie à l’échelle internationale. »
Des objectifs ambitieux, mais néanmoins réalisables selon le cluster : « La Nouvelle-Calédonie a pris conscience de sa "maritimité". Il s’agit maintenant de conjuguer, en éco-responsabilité, la valeur de son patrimoine exceptionnel et les nombreuses compétences déjà présentes. Ainsi, elle pourra se démarquer. »
Vers un référent « mer » au gouvernement ?
L’idée avait été émise lors des états généraux de la mer de 2016. À l’image de la Métropole, dotée d’un comité interministériel de la mer et d’un secrétariat général de la mer rattaché au Premier ministre, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie pourrait créer un poste de chargé de mission dédié à la question du développement de la filière mer. « J’y suis favorable, a annoncé Philippe Germain. Cette personne serait l’interlocuteur du cluster, mais une méthode de travail devra être définie pour passer des objectifs stratégiques à des actions concrètes. »
Un groupement pour la mer
Créé en 2014, le Cluster Maritime Nouvelle-Calédonie réunit :
- 70 membres actifs (acteurs économiques, culturels et environnementaux de la mer) ;
- 7 membres associés (organismes de recherche, administrations dont la direction des Affaires maritimes de la Nouvelle-Calédonie, établissements publics) ;
- 3 observateurs (associations).
Soit un total de 80 adhérents au 1er juillet 2017, contre 65 il y a un an.