L’hydrographie, un enjeu de développement stratégique

Jean-Louis d’Anglebermes a accueilli la Commission hydrographique du Pacifique Sud-ouest (CHPSO).

Le vice-président du gouvernement, Jean-Louis d’Anglebermes, a accueilli, mardi 29 novembre au musée maritime, la South West Pacific Hydrographic Commission (SWPHC) - ou Commission hydrographique du Pacifique Sud-ouest (CHPSO) - dont la 14e conférence internationale se tiendra en Nouvelle-Calédonie jusqu’au 2 décembre.

La CHPSO est une émanation de l'organisation hydrographique internationale, elle-même organe de l’organisation des Nations-Unies. Depuis 1993, cette instance de coopération technique se réunit tous les dix-huit mois pour aider à la formation des cadres maritimes des territoires du Pacifique et échanger sur des problématiques communes.

Discipline essentielle à la sécurité de la navigation maritime, l’hydrographie comprend l’étude des fonds (hauteurs d’eau, largeur des passes, présence de dangers isolés, etc.) et se concrétise par la mise en place du balisage, la réalisation de cartes marines et l’émission d’avis aux navigateurs. « Il n’y a pas de navigation sûre sans une connaissance approfondie des fonds, une cartographie adaptée et une signalisation adéquate, a rappelé Jean-Louis d’Anglebermes. La sécurité de la navigation et des navires dans les eaux intérieures et territoriales est une responsabilité du gouvernement que nous prenons très au sérieux. La navigation maritime est en outre indissociable de notre développement économique ; le volume annuel du fret maritime opéré par le port autonome de la Nouvelle-Calédonie étant de l’ordre de 5 millions de tonnes. » En jeu : les importations, les exportations, les transports inter-îles, mais aussi le développement du tourisme de croisières.

La topographie maritime, une donnée essentielle

La Nouvelle-Calédonie, qui siège en tant qu’observateur au sein du CHPSO, accueille cette année, et pour la première fois, la conférence internationale du CHPSO. Elle comprend un atelier technique et une session plénière, introduite par un discours du directeur des Affaires maritimes, Éric Mevelec. « L’hydrographie, telle qu’elle est traitée en Nouvelle-Calédonie aujourd’hui, répond à deux motivations, a-t-il souligné. Garantir aux navires qui fréquentent nos eaux que les routes indiquées sur les cartes sont sûres ; (…) et travailler à l’ouverture de routes nouvelles, notamment dans le grand lagon nord où l’on cherche à tracer des possibilités de navigation pour les navires de croisière. »

Cette conférence, organisée par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie avec le concours du service hydrographique de la Marine (SHOM), se poursuit jusqu’à vendredi dans les locaux de la Communauté du Pacifique.

 

Éric Mevelec a prononcé un discours à l’occasion de l’ouverture des travaux de la commission, à la CPS, mercredi 30 novembre.

Éric Mevelec a prononcé un discours à l’occasion de l’ouverture des travaux de la commission, à la CPS, mercredi 30 novembre.

 

 

Composition de la CHPSO

Président : Commodore Brett Brace (Australie).

Vice-président : Nicholas Pion (Papouasie-Nouvelle-Guinée).

Membres : Australie, États-Unis, Fidji, France, Nouvelle-Zélande, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Tonga, Royaume-Uni.Membres associés : îles Cook, îles Salomon, Kiribati, Niue, Palaos, Samoa, Vanuatu.

Organisation intergouvernementale en qualité d'observateur : Communauté du Pacifique (CPS).Observateurs : Nouvelle-Calédonie, IALA (association internationale de signalisation maritime), GEBCO (General Bathymetric Chart of the Oceans), Pacific Metrological Council.